Avec notre bureau de Bruxelles,
C’est une prise de fonction que l’on peut qualifier de ferme. Une entrée qui tranche d’ailleurs avec la discrétion de son prédécesseur, en particulier sur les questions diplomatiques. Quelques heures seulement après avoir pris possession de son nouveau bureau, le désormais président du Conseil européen a lancé un message clair. Donald Tusk demande à la Russie de rappeler ses soldats présents sur le territoire ukrainien et de libérer les otages.
Fermeté à l'égard du Kremlin
Il appelle également Moscou à cesser de fournir des équipements aux rebelles. Autant de mesures qui doivent permettre à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de poursuivre sa mission. Cette position, en soi, n’est pas une surprise. En tant que Premier ministre de la Pologne, Donald Tusk a toujours adopté au sein de l’Union européenne un discours de fermeté à l’égard du Kremlin.
D’une certaine façon, Varsovie est ainsi devenue la voix des partisans d’une ligne politique dure à propos du conflit en Ukraine. Une position qui se retrouve d’ailleurs lorsque Donald Tusk évoque l’entente avec les Etats-Unis sur les sanctions financières imposées à la Russie.
Traité transatlantique
Toutefois, le président du Conseil européen n’a pas seulement évoqué la question ukrainienne avec le dirigeant américain. Ils ont aussi parlé du traité transatlantique actuellement en cours de négociation. Les deux responsables partagent la même analyse. Ce traité n’est pas seulement un document commercial, c’est « l’expression d’un partenariat géostratégique ».
Là encore, Donald Tusk marque en fait son atlantisme et sa vision de l’économie. Finalement, le temps d’une conversation téléphonique, le président du Conseil européen a peut-être voulu montrer quelles directions il souhaitait donner à son mandat.