Les autorités russes, y compris et surtout le président Vladimir Poutine, ont accusé plus d'une fois les occupants de Maïdan, et, par ricochet, les dirigeants ukrainiens pro-occidentaux, d'être des fascistes. A son tour, le président ukrainien Petro Porochenko et le Premier ministre Arseni Iatseniouk sont revenus, ce samedi 22 novembre, sur des pages noires de l'histoire ukrainienne, qu'ils imputent à Moscou.
Dans les années 1930, la collectivisation agricole imposée par Staline a fait des millions de morts dans certaines régions de l'Ukraine. Certains historiens ont même évoqué le caractère intentionnel de ce phénomène. Et le président Porochenko, qui a déposé une gerbe de fleurs devant le mémorial de la famine, a tracé un parallèle avec le conflit de l'est du pays. « Il semble que les descendants spirituels de Staline ne se soit pas dissous dans les brumes de l'histoire, a-t-il dit, ils mènent un bal sanglant dans les territoires de l'Est de l'Ukraine, sous contrôle des rebelles pro-russes ».
Selon les Nations unies, ce conflit a fait plus de 4 300 morts et près d'un million de déplacés depuis le mois d'avril 2014. Kiev reproche à Moscou la présence de 7 500 soldats russes et de nombreux équipements militaires d'origine russe sur le territoire ukrainien contrôlé par les séparatistes.