L'ONU dresse un bilan alarmant de la situation ukrainienne

En Ukraine, la trêve entre l’armée et les séparatistes pro-russes est clairement bafouée sur le terrain. Pour la première fois les observateurs européens ont été pris pour cible, une quinzaine ont été attaquée à 15 km de Donetsk dans l’est du pays. Il n’y a pas eu de victimes mais l’incident n’est pas de bon augure. Dans ce contexte, l’ONU dresse ce jeudi 20 novembre ce constat inquiétant : plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis la trêve conclue en septembre.

Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour

Le cessez-le-feu n’y change pas grand-chose. La situation dans l’est de l’Ukraine ne s’améliore pas. Le Haut Commissaire aux droits de l’homme décrit des combats meurtriers : 13 personnes tuées par jour depuis le cessez-le-feu du 5 septembre et 957 morts au cours des dernières semaines. Beaucoup sont des militaires ukrainiens et pro-russes, mais les civils payent un lourd tribut. On compte 119 femmes parmi les victimes.

Ces morts sont la conséquence, d’après l’ONU, de l’utilisation d’armes lourdes dans les zones urbaines à Donetsk et Lougansk, y compris des armes interdites, comme des bombes à sous-munitions. L’armée ukrainienne et les forces rebelles se rejettent mutuellement la responsabilité du recours à ces armes. Pour l’ONU, cela constitue des crimes de guerre.

Le nombre de déplacés est également important. Un tiers de la population de l’est de l’Ukraine a fui les combats. L’ONU parle d’un effondrement complet de l’Etat de droit dans cette partie du pays.

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