Avec notre correspondant à New-York, Karim Lebhour
Le cessez-le-feu n’y change pas grand-chose. La situation dans l’est de l’Ukraine ne s’améliore pas. Le Haut Commissaire aux droits de l’homme décrit des combats meurtriers : 13 personnes tuées par jour depuis le cessez-le-feu du 5 septembre et 957 morts au cours des dernières semaines. Beaucoup sont des militaires ukrainiens et pro-russes, mais les civils payent un lourd tribut. On compte 119 femmes parmi les victimes.
Ces morts sont la conséquence, d’après l’ONU, de l’utilisation d’armes lourdes dans les zones urbaines à Donetsk et Lougansk, y compris des armes interdites, comme des bombes à sous-munitions. L’armée ukrainienne et les forces rebelles se rejettent mutuellement la responsabilité du recours à ces armes. Pour l’ONU, cela constitue des crimes de guerre.
Le nombre de déplacés est également important. Un tiers de la population de l’est de l’Ukraine a fui les combats. L’ONU parle d’un effondrement complet de l’Etat de droit dans cette partie du pays.