Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Comme à son habitude, Moscou répond aux accusations par d’autres accusations. Alors que la Russie est accusée par l’Ukraine et par l’Otan d'envoyer de l’armement lourd dans le Donbass, alors que les observateurs de l’OSCE confirment ces mouvements sans toutefois nommer la Russie, Moscou accuse l’organisation de partialité en faveur de Kiev.
L’OSCE, qui est chargée de superviser le cessez-le-feu décidé le 5 septembre dernier à Minsk, fournirait, selon Moscou, « des informations détaillées » sur les déplacements des forces rebelles dans l'est du pays, « mais ignorerait les informations sur les préparatifs militaires des forces ukrainiennes ».
Accusations inverses
Pour Moscou, « cette politique de la mission (de l'OSCE, ndlr) ne fait que miner la confiance envers ses activités ». Il y a quelques jours, les observateurs de l’OSCE ont été l’objet d’accusations exactement inverses de la part de l'Ukraine. Selon Kiev, des représentants de l’organisation divulgueraient des informations sur l'emplacement des militaires ukrainiens, et à Marioupol, la mission de l’OSCE serait composée à 80% de citoyens russes. Le porte-parole de la mission avait alors démenti, précisant qu'à Marioupol, un seul observateur était russe.
L’OSCE indique en tout cas que ses drones ont été la cible de tirs et ont eu leurs communications brouillées dans les jours qui ont précédé l'arrivée de colonnes de blindés et de soldats sans signes distinctifs.