Avec notre correspondante à Moscou,Muriel Pomponne
Par deux fois hier, Moscou a affirmé sa volonté que l’Ukraine s’engage à la neutralité. C’est d’abord le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a demandé « 100% de garanties » que l’Ukraine n’intégrera pas l’Otan. Puis le ministre des Affaires étrangères a renchéri en exigeant la signature d’« un document contraignant » :
« Il est très important que l’Ukraine reste en dehors des blocs pour la stabilité euro-atlantique, mais aussi pour la protection de ses intérêts nationaux », a insisté Sergueï Lavrov.
Kiev a aussitôt rejeté toute pression russe sur la question. En août dernier, lors de son dernier sommet, l’Otan avait exclu la possibilité d’une adhésion de l’Ukraine. La Russie continue néanmoins de dénoncer l’élargissement « sans limites » de l’Alliance atlantique.
En présence de son homologue hongrois, favorable à la construction du gazoduc Southstream contrairement à la position officielle de l’UE, Sergueï Lavrov a dénoncé les pays qui cherchent à torpiller les relations entre l’Union européenne et la Russie. Pour lui, les deux entités doivent coopérer en matière économique, mais aussi militaire.