Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Tout est en place pour le vote et nous sommes prêts à en subir toutes les conséquences ». Le porte-parole de l'exécutif catalan, Jordi Turull, a donné le ton. Les nationalistes à Barcelone sont très conscients de marcher sur des oeufs parce que cette consultation n'est acceptable pour Madrid que si elle n'a aucun effet, si ce n'est qu'un grand sondage et si les nationalistes catalans au pouvoir régional restent absolument neutres et passifs pendant le vote.
Les séparatistes restent ambigus sur la question. Au moindre incident, au moindre doute, ils peuvent toujours se reposer sur les 30 000 volontaires. Pour eux, ce qui compte, c'est que ce processus participatif, c'est l'expression consacrée, soit un succès et qu'il y ait une forte mobilisation.
Cette forte mobilisation, ils le savent bien, est la condition pour poursuivre le défi vis-à-vis de Madrid en annonçant ensuite des législatives régionales anticipées qui pourraient permettre d'avancer vers l'indépendance.