Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Plus rapide que jamais, le Tribunal constitutionnel à Madrid a pris en compte les recours déposés par le gouvernement central pour s'opposer au référendum d'autodétermination du 9 novembre des nationalistes catalans. La situation avec Barcelone est désormais plus tendue que jamais.
Officiellement, le référendum organisé par le gouvernement catalan ne peut avoir lieu. À l'unanimité, les juges du Tribunal constitutionnel ont paralysé le processus pendant cinq mois. Il ne devrait donc rien se produire le 9 novembre. À Madrid, on se réjouit. Une partie de l'Espagne ne peut décider pour tout le pays, a souligné le chef du gouvernement Mariano Rajoy.
Mais, de l'autre côté, à Barcelone, les nationalistes au pouvoir régional ne l'entendent pas de cette oreille. « Si à Madrid, ils pensent qu'un verdict peut stopper l'élan de tout un peuple, ils se trompent gravement », a réagi le leader indépendantiste Oriol Junqueras. Les séparatistes veulent en effet continuer les préparatifs de la consultation du 9 novembre. Aux yeux de la justice espagnole, cela constitue désormais en soi « un délit ».