Avec notre correspondant en Espagne, François Musseau
« Nous voulons voter, décider de notre avenir et désormais, nous avons le cadre légal pour le faire ». En quelques mots, Artur Mas, le président de l'exécutif catalan, a clairement exprimé le sens de son geste. Une initiative historique et insolite : pour la première fois en Espagne depuis Franco, un président de région convoque officiellement une consultation populaire pour savoir si les habitants veulent ou non se séparer du reste de l'Espagne.
Trois quart des députés régionaux
Artur est appuyé par la majorité des partis catalans, cinq sur sept et par environ trois quart des députés régionaux. Le problème, c'est qu'il est fort logique que ce référendum n'ait pas lieu puisque Madrid le considère anticonstitutionnel et a annoncé que, dès le début de semaine prochaine, il ira devant les tribunaux pour l'interdire.
« L'impasse » des nationalistes
Etant donné qu'Artur Mas veut agir dans la légalité, on voit mal l'issue de ce conflit. En voyage en Chine, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a indiqué « que les nationalistes catalans se sont mis eux-mêmes dans une impasse. Tout cela est condamné à l'échec le plus cuisant ».