Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Après une campagne dominée par des affaires de corruption, les Roumains se présentent aux urnes ce dimanche 2 novembre. Le taux d’abstention pourrait approcher les 50 %, un chiffre historique pour une élection présidentielle. En effet, les Roumains déclarent ne plus avoir confiance en leur classe politique, touchée depuis plusieurs années par des scandales de corruption.
Autre raison pour ce manque d’intérêt : le deuxième tour, prévu le 16 novembre, s’annonce prévisible. Les sondages laissent en effet peu de place au doute et prévoient au second tour un duel entre l’actuel Premier ministre, Victor Ponta, candidat du Parti social-démocrate (centre gauche), et Klaus Iohannis, issu de la minorité allemande de Roumanie, candidat de l’alliance chrétienne libérale de centre droit.
En principe, les deux candidats sont partisans d’un rôle plus important de la Roumanie au sein de l’Union européenne, mais également d'un partenariat stratégique renforcé avec les États-Unis. Ces élections sont aussi un test de maturité pour la Roumanie, à une époque où la démocratie est en train de subir des revers dans certains pays voisins, comme la Hongrie.