Avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Tous les signataires de l’accord l’ont dit et répété : personne n’aura froid cet hiver en Europe. Avec ce document, l’Ukraine s’engage en effet à régler sa facture de gaz à l’égard de la Russie, ce qui éloigne le spectre d’une rupture de l’approvisionnement à destination de l’Union européenne.
A quelques heures de la fin de son mandat, la Commission est parvenue à lever les derniers obstacles. L’accord prévoit un règlement des arriérés en deux temps. Tout d’abord, Kiev s’engage à régler dans les prochains jours une facture de près d’un milliard et demi de dollars. La deuxième tranche de paiement, légèrement supérieure, sera effectuée d’ici la fin de l’année.
Pour régler sa dette, l’Ukraine pourra compter sur l’aide de l’Union européenne et du FMI, le Fonds monétaire international. Un soutien nécessaire pour convaincre la Russie de revenir à la table des négociations.
Cet accord a cependant une durée de vie limitée puisqu’il est valable jusqu’en mars de l’année prochaine. Mais tous les signataires y trouvent pour le moment leur compte. La Russie est payée, l’Ukraine règle sa facture et l’Union européenne évite une nouvelle crise du gaz.