Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
La rencontre ressemblera à celle du 6 juin dernier en Normandie, en l’absence toutefois du président américain. A l'époque, Petro Porochenko venait d’être élu, et il se faisait fort de solutionner la crise dans l’Est de son pays en deux semaines. Quatre mois après, rien n’est réglé, meme si un cessez-le-feu est officiellement en vigueur depuis le 5 septembre. Un cessez-le-feu négocié alors que les forces séparatistes regagnaient le terrain perdu en juillet, avec, d’après la plupart des observateurs, l’aide de l’armée russe. C’est peu avant la signature de cet accord dans la capitale biélorusse que Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont rencontrés pour la dernière fois. Les deux hommes n’avaient trouvé aucun terrain d’entente.
Dossier bloqué ?
Depuis, l’armée ukrainienne connaît des revers y compris depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu qui n’est guère respecté. La Russie, elle, subit des sanctions de plus en plus lourdes de la part des Occidentaux. Sur le plan politique, le dossier est bloqué. Kiev organise des législatives le 26 octobre tandis que les séparatistes disent vouloir organiser une présidentielle dans les zones qu’ils contrôlent, le 2 novembre. Toutefois cette semaine, le président Poutine a ordonné le retrait des troupes russes de la zone frontalière, les deux chefs d’Etat se sont entretenus au téléphone, et le dossier gazier avance. La rencontre de Milan pourrait donc être décisive.