Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Lors de la récente rencontre entre Vladimir Poutine et le Conseil pour les droits de l’homme, le président russe s’est plaint que les ONG russes ne s’occupent pas assez de la situation dans le sud-est de l’Ukraine.
Mikhail Fedotov, le président de la Commission, a rappelé l’importance de « démilitariser la conscience publique », ajoutant que « La guerre de l’information n’est pas unilatérale. Elle est bilatérale. C’est pourquoi on doit obtenir qu’elle s’arrête d’un côté comme de l’autre. C’est une nécessité absolue et je pense qu’en Ukraine, des milliers de gens partagent cette opinion. »
Pour Tamara Morchtchakova, membre de la Commission, il ne faut pas oublier les violations des droits humains en Russie : « L’actualité de la crise militaire a éclipsé pour nos concitoyens de nombreux problèmes de violation des droits de l’homme en Russie même. Nous avons oublié que nos structures de force ont recours à des méthodes illégales. Nous avons oublié que des milliers de gens sont condamnés, qui contestent leur peine, et ne parviennent pas à faire apparaître la vérité. Je pense que c’est le drame du moment. »
La Commission a également critiqué le nouvelle loi qui restreint la participation des étrangers dans les médias.