Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Lors d'un discours de plus d'une heure au Parlement, le chef du gouvernement n'a cessé de le répéter : tout va bien, même avec les créanciers de la Grèce, à qui le gouvernement compte dire bientôt au revoir !
« Nous n'avons même pas besoin du reste de l'argent que nous allons recevoir du dernier plan d'aide, assure M. Samara. Dès le début l'année prochaine, nous allons sortir du mémorandum un an et demi en avance. »
Pour Antonis Samaras, ce vote de confiance est la preuve que la coalition au pouvoir est stable, contrairement à ce que laisse entendre l'opposition. Mais Alexis Tsipras, le leader du parti de gauche Syriza, a insisté : pour lui, c'est lors de l'élection du président en février que tout se jouera.
« Cette nuit, dit-il, quand les lumières de cette pièce vont s'éteindre, nous allons réaliser que la confiance accordée est bien loin des 180 députés que la Constitution demande pour élire le président de la République. Qu'allez-vous faire alors ? »
En cas d'échec, il faudra organiser des élections anticipées. La formation du Premier ministre, Nouvelle démocratie, n'est pas en bonne position. Ces dernières semaines, les sondages ont donné entre 3 et 13 points d'avance à Syriza.