Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Le virus Ebola est devenu une affaire d'Etat en Espagne. Le gouvernement Rajoy ayant compris que la réputation du pays était en jeu, alors même que la vie de l'infirmière infectée Teresa est en danger, a pris les rênes. Finies les improvisations, les petites déclarations maladroites, terminé le silence officiel.
Désormais les conservateurs au pouvoir veulent communiquer et faire preuve de transparence. Notamment en informant chaque jour sur la dizaine de personnes mises en quarantaine, sur les dangers encourus et sur les modes transmission du virus.
Il faut dire qu'il règne ici une forte tension. Des dizaines d'aides-soignants refusent de travailler dans l'hôpital madrilène avec les patients suspects de peur d'être contaminés à leur tour. Les médias sont à couteaux tirés, faisant la liste des erreurs commises par les autorités. Le pouvoir a donc réagi avec vigueur. Reste à savoir s'il ne l'a pas fait trop tard.