Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Teresa, une aide-soignante de 40 ans, a été en contact dans le cadre de son travail avec deux missionnaires qui sont morts de la fièvre hémorragique après leur rapatriement d'Afrique. Son parcours raconte l'erreur dans le protocole de sécurité.
Elle est aujourd'hui au centre de tous les regards pour ce qui s'est passé un certain 25 septembre. Ce jour-là, elle entre dans la chambre d'hopital du religieux tué par le virus Ebola, et sans le savoir elle contracte la maladie.
Le lendemain, au lieu d'être mise sous surveillance, on la laisse partir en vacances. Au bout d'une semaine, elle a de la fièvre, se sent très fatiguée, vomit, a des diarrhées. Elle demande à son hôpital de lui faire un test. On le lui refuse. Il faudra qu'elle insiste lourdement. Et heureusement, car le test est positif.
Teresa se trouve actuellement en quarantaine. Elle a été admise dans une unité spécialisée à Madrid. Son mari Javier aussi. Pourquoi l'a-t-on laissée partir en vacances ? Pourquoi a-t-on autant attendu avant de lui faire faire un test ? La réponse, s'étrangle un député de l'opposition, c'est que les autorités sanitaires n'ont pas pris le danger sufisament au sérieux.
Un hôpital référence...
La trentaine de personnes que l'aide-soignante a côtoyées est désormais suivie par les autorités sanitaires. Cinq d'entre elles, dont son mari, ont été admises à l'hôpital. Les autorités vérifient si tous les protocoles ont été respectés pendant le traitement des deux missionnaires.
L'hôpital en question était considéré comme un hôpital de référence pour traiter les malades touchés par le virus Ebola. Des membres du personnel de l’hôpital ont déclaré que les vêtements de protection des soignants n’étaient pas aux normes.
Les Etats membres de l'Union européenne sont censés avoir mis en place des procédures coordonnées à Bruxelles pour prévenir l'entrée du virus sur le territoire européen. Mais malgré ce premier cas de contagion, les responsables de la Commission restent convaincus que la propagation du virus Ebola en Europe est hautement improbable.
Une Norvégienne rapatriée de Sierra Leone
Une femme médecin norvégienne, employée par Médecins sans frontières (MSF) et infectée par le virus Ebola lors d'une mission en Sierra Leone, a été rapatriée ce mardi à Oslo. La patiente, âgée de 30 ans, a été placée en isolement total à l'hôpital universitaire de la ville, où elle devrait recevoir un traitement encore expérimental.
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