Ce scrutin anticipé, auquel vont prendre part 29 partis, était une promesse de campagne de Petro Porochenko. En renouvelant une Assemblée élue en 2012 sous la présidence de Viktor Ianoukovitch, le chef de l'Etat va tenter d'asseoir son pouvoir. Son nouveau parti, le « Bloc de Petro Prochenko » est emmené par une figure de Maïdan, l’ancien boxeur et actuel maire de Kiev, Vitali Klitschko.
Les derniers sondages créditent cette formation d’une large avance sur les autres partis. Le Premier ministre, Arseni Iatseniuk, conduit sa propre formation, le « Front populaire », qui compte aussi des figures de Maïdan mais aussi le ministre de l’Intérieur, Arsen Avakov.
Les enquêtes d’opinion sont en revanche peu encourageantes pour Ioulia Timochenko, l’ancienne chef du gouvernement, dont le parti Batkyvchina était la première force d’opposition sous Victor Ianoukovitch.
La place de l'extrême droite sera l'un des enjeux de cette élection. Les partis ultra-nationalistes Svoboda et Pravy Sektor sont dans la course, mais une autre formation pourrait leur damer le pion, c’est le « Parti radical » d’Oleh Liachko, qui mène avec sa garde privée, sa propre chasse très controversée aux séparatistes dans l’est de l’Ukraine.
Les anciens alliés de Victor Ianoukovitch, regroupés, pour certains, au sein d’une formation baptisée « Bloc d’opposition » risquent d’être les grands perdants. Il faut dire que dans leur traditionnel bastion du Donbass, la tenue de l’élection est compromise. Les séparatistes veulent organiser leurs propres élections présidentielles et législatives, le 2 novembre. Petro Porochenko a déjà prévenu qu’il ne reconnaîtrait pas ce scrutin.