L'Est de l'Ukraine oscille entre guerre et paix

Encore une journée déterminante en Ukraine alors qu'une foule de militants pro-ukrainiens a abattu la statue de Lénine sur la place principale de Kharkiv, deuxième ville du pays. La statue comptait parmi les plus grands monuments dédiés au révolutionnaire bolchevique dans le monde. Sur le front de la guerre du Donbass, un nouvel essai de créer une zone démilitarisée a été initié 25 jours après la conclusion d'un mémorandum à Minsk. On est pourtant encore loin d'une stabilisation de la situation. L'armée ukrainienne compte neuf morts et 27 blessés dans ses rangs en une seule journée.

Avec notre correspondant à Kiev, Sébastien Gobert

Les troupes ukrainiennes attendent encore de voir. Le retrait des belligérants de part et d'autre d'une zone tampon de 30 kilomètres est, certes, effectif dans certains endroits du Donbass. On est pourtant encore loin d'une stabilisation de la situation. L'armée ukrainienne compte neuf morts et 27 blessés dans ses rangs en une seule journée. Cependant, le porte-parole des forces armées ukrainiennes Andriy Lysenko parle de certains progrès alors qu'un nouvel échange de prisonniers a eu lieu, hier, dimanche 28 septembre.

Territoires convoités

Mais les échauffourées sont quotidiennes. L'aéroport de Donetsk ou la gare de triage de Debaltseve sont ainsi très convoités pour leur importance stratégique et souffrent d'attaques régulières. A Donetsk, le commandant ukrainien des forces de défense de l'aéroport a d'ailleurs été tué dans des combats, dimanche. « Hier, les rebelles ont tenté une nouvelle fois de prendre d'assaut l'aéroport de Donetsk », a déclaré Andriy Lysenko. « Un de nos véhicules de transports blindés a été touché, nos parachutistes ont essuyé des pertes », a-t-il ajouté.

Electrons libres

Selon le porte-parole ukrainien Andriy Lysenko, c'est là le fait de groupes insubordonnés qui agissent en électrons libres. Une mission conjointe de militaires ukrainiens et russes et de représentants de l'OSCE tente d'étudier la situation. Plus de trois semaines après l'espoir soulevé par le mémorandum de Minsk, rien ne permet d'assurer aujourd'hui que le Donbass se prépare à une paix durable.

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