S’il a intitulé son plan « Stratégie 2020 », c’est que Petro Porochenko espère faire de son pays un candidat à l’entrée dans l’Union européenne à cet horizon. Six années ne seront sans doute pas de trop pour lutter contre la corruption, réformer la justice et la police ou assurer l'indépendance énergétique de l’Ukraine.
« Nous devons casser notre modèle économique et politique néoféodal, martèle-t-il. L'objectif de ces réformes ambitieuses est de parvenir au niveau de vie des pays européens. Seules les réformes peuvent répondre aux exigences des investisseurs internationaux potentiels. Soit nous faisons cela, soit nous restons seuls face à la Russie. »
Situation dans l'Est
Mais l’urgence du moment, c’est la situation dans l’Est. Les séparatistes ont rejeté les offres politiques de Kiev, et prévoient d’organiser leurs propres élections présidentielle et législatives le 2 novembre. Pourtant, Petro Porochenko affiche de l’optimisme. « Je n'ai aucun doute sur le fait que mon plan de paix va fonctionner. Je n'ai aucun doute sur le fait que la partie principale et la plus dangereuse de la guerre est déjà passée, grâce à l'héroïsme des soldats », assure-t-il.
Et le président ukrainien de se féliciter : il n’y a eu aucune victime ces dernières 24 heures dans l'est du pays ; signe, selon Petro Porochenko, que la trêve négociée à Minsk au début du mois semble plus ou moins respectée.