Avec notre envoyé spécial à Starobilsk (est de l'Ukraine), Laurent Geslin
C'est dans la petite ville de Starobilsk, à quelque 80 kilomètres au nord de l'agglomération de Lougansk, toujours aux mains des séparatistes, que les combattants du bataillon Aïdar ont installé leur base principale.
« Je suis nationaliste... et plutôt bonne au tir »
Tous les matins, les nouvelles recrues s'entraînent au maniement du fusil automatique et du lance-roquette. Il y a quelques mois, Katerina a abandonné sa thèse d'économie pour venir manifester à Kiev, sur la place de l'Indépendance. Après la chute du président Ianoukovitch, quand les combats ont commencé dans l'est de l'Ukraine, comme beaucoup d'anciens de Maïdan, elle a décidé de prendre les armes. « Je suis nationaliste, explique-t-elle sans détour, et plutôt bonne au tir, selon mon instructeur. »
Moral à toute épreuve
Les combattants du bataillon Aidar affichent un moral à toute épreuve et sont aux premières lignes face aux séparatistes pro-russes. Toutefois, dans les villes de Lysytchansk ou de Severodonetsk, reprises aux séparatistes au mois de juillet, beaucoup d'habitants assurent que les combattants des bataillons commettent des vols et qu'ils rackettent la population. A Starobilsk, les officiers de police reconnaissent qu'ils reçoivent de nombreuses plaintes, mais qu'il ne leur est pas possible d'enquêter.