Sur leur page Facebook, les quatre Français posent en treillis militaire, kalachnikov à la main. À l’épaule, le ruban orange et noir de Saint-Georges, un symbole tsariste désormais signe de ralliement aux autorités locales du Donbass. Arrivés le mois dernier à Donetsk aux mains des pro-russes, les quatre Français se définissent comme « nationalistes- révolutionnaires ». Ils dépendent aujourd’hui du bataillon Vostok, le bras armé de la République populaire de Donetsk.
« Nous formons les plus jeunes recrues des milices populaires, nous participons à des missions de combats telles que des patrouilles de nuit, de jour, des missions d’observation afin de détecter des tirs de l’artillerie ukrainienne, en plus de monter cette brigade continentale qui nous demande énormément de temps et de logistique », détaille l’un d’entre eux, Victor Lenta, un ancien parachutiste de l’armée française
Cette brigade continentale constitue à présent le cœur de leur mission. Via les réseaux sociaux, ils récoltent des dons, recrutent des volontaires européens désireux comme eux de « défendre les minorités russophones du Donbass contre l’impérialisme de l’Otan ». Ils rêvent d’une « grande Europe, allant de Brest en Bretagne, à Vladivostok, à l’extrême est de la Russie ». Quatre Serbes et trois Français devraient rejoindre le groupe cette semaine. D’ici trois semaines, ils espèrent réunir une force d’une quarantaine de volontaires.