Ukraine: les accrochages se multiplient malgré le cessez-le-feu

De nouveaux bombardements ont eu lieu, dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de la ville portuaire de Marioupol, dans l’est de l’Ukraine. Des échauffourées jusqu'ici sporadiques, mais meurtrières, qui mettent en péril la fragile trêve, qui a débuté voici quatre jours.

Avec notre correspondant à Lviv, Sébastien Gobert

Les affrontements sporadiques continuent dans l'est de l'Ukraine. Dimanche soir, un bataillon de volontaires pro-ukrainiens a fait part d’une attaque au mortier sur un de ses postes de contrôle aux alentours de Marioupol, et des grondements de bombardement ont été entendus pendant la nuit, au loin. La tension est donc palpable, mais on n'en est pas encore dans l'escalade généralisée.

Dans un entretien avec Angela Merkel, le président Petro Porochenko s'est voulu confiant et a fait part de progrès dans l'application des accords de Minsk. Il espère pouvoir assurer l'envoi d'une mission d'observation de l'OSCE sur place. Mais à supposer que les conditions d'un cessez-le feu soient créées, on voit mal comment les négociations vont se dérouler.

Les dirigeants séparatistes insistent désormais sur l'ajout d'un nouveau point dans ces accords de Minsk : au lieu de réforme territoriale, ou d'autonomie, eux veulent réclamer l'indépendance des régions concernées. C'est une nouvelle preuve, s'il en fallait, que Kiev et Donetsk ne parlent pas la même langue. En réaction, le Premier ministre Arseni Iatseniouk a, lui, déclaré, qu'en cas d'échec des négociations, il demanderait l'instauration de la loi martiale dans l'est de l'Ukraine.

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