Si la trêve tient malgré toutes les difficultés, on pourra espérer une rapide libération de tous les prisonniers et des otages, ainsi que le retrait des « groupes armés illégaux, des armes lourdes et de tous les combattants et mercenaires du territoire ukrainien ».
Le protocole prévoit aussi une décentralisation du pouvoir et un « statut spécial » aux contours non précisés pour les régions de Donetsk et Lougansk. Ce qui éloigne le spectre d’une « fédéralisation » prônée par Moscou. Celle-ci, catégoriquement rejetée par les autorités ukrainiennes, permettrait aux régions séparatistes de décider de leurs propres échanges diplomatiques et économiques avec la Russie.
Cessez-le-feu fragile
L’accord introduit également un contrôle « constant et actif » par l’OSCE de la frontière entre les régions rebelles et la Russie, et la création d’une zone de sécurité le long de cette même frontière.
Des avancées qui dépendent de la solidité du cessez-le-feu. Or, celui-ci reste très fragile. Hier, dimanche, une femme a été tuée par des tirs à Marioupol et des bruits de bombardement ont été entendus du côté de l’aéroport de Donetsk.