Article régulièrement mis à jour
Après cinq mois de combats dans l'est de l'Ukraine, Kiev et les séparatistes prorusses sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, sous la forme d'un protocole en douze points.
Point par point, les conditions des uns et des autres semblent avoir été respectées. Kiev exigeait que ce soit l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui veille au respect de la trêve. C’est acquis. Les rebelles prorusses acceptent cette condition.
Pour leur part, ces derniers demandaient que les forces ukrainiennes arrêtent les bombardements. Le président Petro Porochenko a officiellement commandé à son armée de cesser les hostilités.
Toutefois la situation reste délicate, l’accord signé est un simple accord préliminaire. Et c’est ce qui semble préoccuper les pays membres de l’Otan, réunis actuellement pour un sommet au Royaume-Uni.
Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen le dit clairement : « Déclarer le cessez-le-feu est une chose, mais la prochaine étape – cruciale - est son application ». Même préoccupation pour le président français François Hollande, pour qui cessez-le-feu doit être accompagné d’un accord politique avancé.
Sur le retrait des troupes et un échange de prisonniers, les autorités ukrainiennes et les
séparatistes prorusses sont également parvenus à un accord, a déclaré une représentante de l'OSCE, Heidi Tagliavini. « Nous avons poursuivi les consultations et nous sommes parvenus à plusieurs accords, parmi lesquels le cessez-le feu, le retrait des troupes, l'accès pour des convois humanitaires et un échange de prisonniers sur le principe "tous contre tous" », a indiqué Mme Tagliavini sans donner de précision sur les modalités du retrait des troupes.
Cet accord n'est que le début d'un processus de négociation politique. D'ores et déjà, un chef séparatiste, Igor Plotniski, a déclaré que le cessez-le-feu ne signifie pas un renoncement à l’autodétermination de la part des républiques de Donetsk et Lougansk.