Avec notre correspondant à Edimbourg, Olivier Hensgen
La pelouse du parc des Meadows est noire de monde. Partout, des Orangistes dans leurs habits de parade. Combien sont-ils ? 10 000, 15 000 peut-être... Cette fraternité protestante sulfureuse, accusée d’attiser les divisions avec les catholiques, a mobilisé en nombre.
« La campagne du 'Non' a été critiquée pour ne pas avoir montré assez de passion pour l’Union. Et bien regardez, en voilà de la passion, des frères et sœurs d’Ecosse, d’Irlande, et d’Angleterre. Mes sœurs et frères, unis nous tenons, divisés nous tombons. Merci et Dieu vous bénisse tous », s'exclame un leader orangiste à la tribune avant le départ des parades.
La campagne officielle pour l’Union, Better Together, a tenté de dissuader les Orangistes de défiler. Elle redoutait que la parade soit contreproductive et que la vision de ces radicaux pousse des indécis dans les bras du « Oui ». Au bord du défilé, Malcom partage cet avis : « C’est une journée épouvantable pour l’Ecosse. Ça va juste donner l’envie à plus de gens de voter pour le 'Oui'. On n’a vraiment pas besoin de divisions sectaires entre catholiques et protestants. On n’est plus au siècle dernier ».
En cette fin de campagne, des débordements ont eu lieu, mais sont restés rares. En Ecosse, on espère que ses derniers jours ne seront pas ternis par les radicaux des deux camps.