Référendum sur l'indépendance en Ecosse: la finance craint le «oui»

A huit jours du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, les partisans du « oui » sont en tête des sondages pour la première fois. Une perspective qui provoque un vent de panique dans le secteur financier écossais, qui génère jusqu’à 10 milliards d’euros et emploie 100 000 personnes.

Les banques écossaises représentent 13% des emplois bancaires au Royaume-Uni. Ce sont des institutions historiques, comme la Royal Bank of Scotland et la Clydesdale, qui impriment des billets depuis le XVIIe siècle. La Chartered Insitute of Bankers in Scotland, fondée en 1875, est le plus ancien organisme professionnel au monde pour banquier en exercice.

L’essentiel de la clientèle des banques est britannique. Une sécession de l’Ecosse aurait des conséquences négatives sur leurs activités, sur les coûts de financement et ceux liés aux nouvelles réglementations. Déjà les clients se demandent si leurs avoirs seront en sécurité en cas de victoire du « oui ».

Le secteur de l’assurance, quant à lui, est le troisième au monde avec 320 000 employés. Fondé à Edimbourg, Standard Life par exemple emploie 5 500 personnes au Royaume-Uni, et 90% de sa clientèle habite hors d’Ecosse.

« Si vous quittez le Royaume-Uni, vous quittez la livre sterling »

De nombreux fonds sont gérés en Ecosse. Le secteur emploie plus de 30 000 personnes, et les actifs gérés en Ecosse représentent 11% du total britannique. Par ailleurs, près de la moitié des Ecossais disposent d’un compte épargne exempté d’impôts au Royaume-Uni. Des comptes qui ne seraient plus disponibles sous cette forme en cas d’indépendance de l’Ecosse, précise le gouvernement britannique.

En visite en Ecosse ce mercredi 10 septembre, le Premier ministre David Cameron a clairement brandit la menace d'une sortie de la livre sterling, en cas de victoire du «oui» : « Si l'Ecosse se sépare du Royaume-Uni, une union monétaire entre le reste du Royaume et une Ecosse indépendante - c'est-à-dire dotée d'un gouvernement et d'une politique fiscale et monétaire indépendants - ne peut pas fonctionner. L'avertissement est donc très clair : si vous quittez le Royaume-Uni, vous quittez l'union monétaire, vous quittez la livre sterling. »

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