Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le terrain de basket de ce quartier du centre-ville d'Athènes est bondé ce dimanche soir. Ageliki, la soixantaine, habite ici. Cette professeur retraitée a perdu un quart de sa retraite en trois ans. Pour elle, pas de reprise économique en vue. « Quand tout le monde est au chômage, comment on peut dire que ce qu'ils font c'est bien. Ces déclarations de Samaras hier, tout le monde rit en Grèce », dit-elle.
Dans l'ensemble, le climat reste morose. Plus de sept Grecs sur dix trouvent soit que la situation économique s'est dégradée ou qu'elle n'a pas changé. Pour Aris, futur père de 32 ans, les mesures d'austérité ont surtout augmenté les inégalités : « C'est plutôt une redistribution de l'argent entre quelques-uns. Ils créent une société d'injustice où les pauvres n'ont pas de chance. Si tu n'as pas d'argent, tu n'existes pas ».
Seule un peu plus d'une personne sur dix pense que les réformes ont eu des effets positifs. Les Grecs ne font que très peu confiance au gouvernement pour sortir le pays de la crise. Quatre personnes sur dix disent faire plutôt confiance à l'armée et à peu près autant aux entreprises.