Le gouvernement grec desserre l'étau de l'austérité

Cette orientation du législateur grec est en partie dûe à la justice. Avec le remboursement des médicaments pour les non-assurés, le Parlement a également voté pour relever le salaire des magistrats à son niveau d'avant-crise. Il applique ainsi une décision du Conseil d'Etat de l'année dernière. D'autres décisions de justice de ce type sont en attente avec le risque de déstabiliser le budget de l'Etat.

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Dans le cas des juges, le texte prévoit un coût de 170 millions d'euros par an. En plus de ça, le gouvernement compte aussi relever le salaire des policiers, des pompiers, des soldats ou encore des personnels maritimes. Là aussi, c'est une décision du Conseil d'Etat qui pourrait coûter jusqu'à 600 millions d'euros à rembourser, puis 200 millions par an selon les estimations de la presse.

Ces décisions de justice ne sont pas les seules. Cette année, une série de taxes a également été invalidée. La première concerne le personnel des universités, une autre les retraites des fonctionnaires et enfin une taxe sur la propriété privée.

Ces décisions n'étaient pas prévues au budget. Le gouvernement ne les appliquera donc pas tout de suite. Mais avec moins de rentrée d'argent et plus de dépenses en perspective, cela risque de ne pas plaire à la troïka. Les représentants de la Banque centrale européenne, du Fond monétaire international et de la Commission européenne sont justement attendus début juillet à Athènes. Ils doivent évaluer les réformes avant le versement d'une dernière tranche du deuxième plan d'aide.

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