L'Ukraine n'entend pas laisser passer le convoi humanitaire russe

La Russie est passée aux actes. Elle vient d'envoyer un convoi d'aide humanitaire destiné à l'est de l'Ukraine. Au total, plus de 260 camions blancs ont quitté le 12 août la région de Moscou et qui roulent vers l'Ukraine. Ce qui provoque de vives inquiétudes de la communauté internationale et de Kiev qui redoute une invasion russe sous couvert d'opération humanitaire. L'Ukraine affirme qu'elle ne laissera pas passer le convoi russe, en tout cas pas sous la forme imaginée par les Russes.

L’Ukraine n’est en tout cas pas disposée à laisser entrer sur son territoire les plus de 260 camions blancs chargés de 2 000 tonnes de matériel et de vivres, selon l’administration de la région de Moscou, d’où ils sont partis ce 12 août. Si les véhicules russes passent la frontière, cela sera considéré comme un acte d’agression prévient le chef de l’administration présidentielle ukrainienne. Selon Valery Chaly, l’aide russe pourrait être acceptée à une seule condition : qu’elle soit remise à la Croix-Rouge et embarquée dans d’autres véhicules, qui eux, auront reçu l’aval de Kiev. Moscou n'a pas encore réagi.

Evaluation préalable des besoins

Pas question en tout cas, pour les autorités ukrainiennes d’autoriser un convoi russe, qui serait accompagné par des soldats russes ou par du personnel du ministère russe des Situations d'urgence, souligne le conseiller du président Petro Porochenko. Un porte-parole de l'armée ukrainienne a indiqué que l'autorisation d'accès au territoire doit être précédée d'une évaluation des besoins dans les régions concernées par les équipes de la Croix-Rouge dans une semaine. Le CICR reste, pour le moment avare en commentaires.

« Vives inquiétudes » à Paris

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Danylo Lubkivsky, a dit une nouvelle fois craindre que les Russes utilisent le prétexte de l’aide humanitaire pour intervenir militairement sur le territoire ukrainien. Une préoccupation relayée par plusieurs capitales occidentales. De son côté, l’Elysée fait part d’un entretien téléphonique entre François Hollande et Vladimir Poutine. Le président français a fait part à son homologue de ses « très vives inquiétudes » concernant « la perspective d'une mission unilatérale russe sur le territoire ukrainien ».

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