A Donetsk, des dizaines de détonations ont retenti à l'aube. Les tirs d'artillerie de l'armée ukrainienne se sont concentrés sur les bases rebelles de la ville, mais une maternité a été touchée.
Kiev annonce avoir infligé de « lourdes pertes » aux insurgés pro-russes, au moins 3 d'entre eux ont été tués. Les séparatistes le reconnaissent Donetsk est à présent encerclée par les troupes ukrainiennes.
L'offensive de l'armée progresse donc, mais à un coût élevé pour les civils. Plusieurs ont été tués cette semaine dans l'est de l'Ukraine. 300 000 environ à fuir les grandes villes de l'est du pays. Les insurgés dénoncent une « catastrophe humanitaire » à Donetsk. A Lougansk, un autre fief des insurgés pro-russes, les habitants n'ont ni électricité ni eau courante depuis plusieurs jours.
20 000 soldats russes postés à la frontière avec l'Ukraine
Une situation à laquelle la Russie entend bien répondre. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov affirme qu'un cessez-le-feu est indispensable pour apporter une aide humanitaire aux civils, une aide humanitaire que Moscou se propose de mettre sur pied.
Mais pour l'Ukraine et les pays occidentaux, il s'agit là d'une proposition « inacceptable » et « illégale ». Le gouvernement ukrainien estime que la mission humanitaire doit être internationale et non russe. Kiev soupçonne Moscou de se servir de la situation humanitaire comme un prétexte pour préparer une invasion militaire. Une invasion imminente, selon l'Otan, qui dénombre en ce moment même 20 000 soldats russes postés à la frontière avec l'Ukraine.