Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
David Cameron a voulu frapper fort puisqu’au total une quinzaine de ministres quittent le gouvernement ou changent de poste. La plus grosse surprise est le départ du ministre des Affaires étrangères, William Hague qui signale l’intention de purger le gouvernement de son contingent d’hommes quinquagénaires, eurosceptiques modérés. Ils sont remplacés par une équipe plus jeune, comptant plus de femmes mais aussi de figures ouvertement opposées à l’Union européenne à un moment décisif dans les relations entre Londres et Bruxelles.
En effet, le Premier ministre David Cameron veut convoquer un référendum sur le maintien ou non de son pays au sein des Vingt-Huit. Or, le nouveau chef de la diplomatie Philip Hammond a prévenu qu’il voterait pour la sortie s’il n’obtenait pas les réformes qu’il souhaite. L’autre choix-clé est celui du prochain commissaire européen britannique. C’est l’actuel leader de la Chambre des lords, Jonathan Hill, qui a été nommé. Ce fin négociateur est envoyé à Bruxelles dans l’espoir de sceller des accords déterminants au sein des institutions européennes.
David Cameron a donc voulu soigner la présentation de son cabinet avant les élections de 2015 pour convaincre les électeurs que même si pendant 4 ans, il a préféré gouverner avec la vieille garde, il est désormais en prise avec son temps et surtout avec l’humeur ambiante qui est de plus en plus à la confrontation avec l’Europe.