« Nous allons attaquer et libérer notre terre. » Dans un discours à la nation, le président ukrainien a souligné que les autorités étaient sincèrement prêtes à trouver une solution pacifique du conflit, mais que les séparatistes n’avaient pas saisi la chance créée par le cessez-le-feu d’une semaine, prolongé de trois jours. Leurs dirigeants politiques se sont avérés incapables de contrôler la situation, et la Russie n’a pas pris de mesures concrètes pour une désescalade du conflit. D’où la décision de ne plus prolonger le cessez-le-feu.
Ceci dit, Petro Porochenko a de nouveau assuré que ceux qui rendront leurs armes de leur propre gré pourront éviter une responsabilité pénale. Il a également indiqué qu’il était prêt à réintroduire le cessez-le-feu en cas d’une évolution positive de la situation. Les Occidentaux faisaient pression pour que la trêve soit de nouveau prolongée, mais Petro Porochenko était soumis à une pression encore plus forte de ses concitoyens pour qu’elle ne le soit pas. Les Ukrainiens en ont manifestement assez d’attendre sans rien faire tandis que les séparatistes s’arment chaque jour davantage.
Extrait du discours de Porochenko sur la télévision ukrainienne :
« En tant que commandant suprême des armées, j’ai pris la décision de ne pas prolonger le cessez-le-feu unilatéral. La défense de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, de la sécurité et de la vie de citoyens pacifiques n’exige pas seulement des mesures défensives, mais aussi des actions offensives contre les rebelles terroristes. Nous allons attaquer et libérer notre terre. Le non prolongement du cessez-le-feu est notre réponse aux terroristes, aux rebelles et aux pillards. A tous ceux qui maltraitent la population pacifique, qui paralysent l’économie de la région, qui bloquent la distribution de salaires, de pensions et de bourses, qui font sauter les voies ferrées et qui détruisent les conduites des eaux. Bref, qui privent les gens d’une vie normale et paisible. Quant à ceux qui ont pris le chemin de la lutte armée contre le pouvoir légal, mais qui se sont rendus compte de leur erreur et veulent la réparer, je leur garantis en ma qualité du président de l’Ukraine qu’ils ne seront pas poursuivis pénalement, à une seule condition : de rendre leurs armes de leur plein gré. »