Union européenne: les cinq priorités de François Hollande

François Hollande compte bien faire entendre sa voix au Conseil européen des 26 et 27 juin 2014 et défendre une politique qui mise sur la relance et l'investissement plutôt que sur l'austérité défendue par la chancelière allemande Angela Merkel. Avec les autres dirigeants sociaux-démocrates réunis samedi dernier, le 21 juin, à Paris, le président français a établi priorités et lignes rouges. Et c’est lui qui a envoyé au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, chargé d'établir les priorités de la prochaine Commission européenne, un agenda « pour la croissance et le changement en Europe » avec cinq grandes priorités.

Partisans de la rigueur contre partisans de la relance : c’est comme cela qu’à l’Elysée on imagine le prochain rendez-vous européen, le sommet qui, à la fin de la semaine, doit décider des prochaines orientations de l’Union. Alors, dans cette bataille, François Hollande apporte ses idées, cinq priorités, dont deux qu’il porte depuis la campagne présidentielle : une politique économique orientée vers la croissance et la lutte contre le chômage des jeunes.

En clair, il s agit de desserrer l'étau de l'orthodoxie budgétaire, le pacte de stabilité surnommé par Matteo Renzi « pacte de stupidité », le Premier ministre italien qui voudrait qu'on exclût certains investissements du calcul du déficit. L’Elysée souhaite plutôt, de son côté, des délais supplémentaires pour atteindre les 3% de déficit. La France va avoir du mal à l’atteindre en 2015. François Hollande plaide aussi pour des investissements européens et une véritable politique industrielle, une politique européenne de l'énergie, la maîtrise des flux migratoires et enfin un « choc de simplification » pour les institutions : cinq priorités en échange du soutien au candidat de la droite à la tête de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

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