Partisans de la rigueur contre partisans de la relance : c’est comme cela qu’à l’Elysée on imagine le prochain rendez-vous européen, le sommet qui, à la fin de la semaine, doit décider des prochaines orientations de l’Union. Alors, dans cette bataille, François Hollande apporte ses idées, cinq priorités, dont deux qu’il porte depuis la campagne présidentielle : une politique économique orientée vers la croissance et la lutte contre le chômage des jeunes.
En clair, il s agit de desserrer l'étau de l'orthodoxie budgétaire, le pacte de stabilité surnommé par Matteo Renzi « pacte de stupidité », le Premier ministre italien qui voudrait qu'on exclût certains investissements du calcul du déficit. L’Elysée souhaite plutôt, de son côté, des délais supplémentaires pour atteindre les 3% de déficit. La France va avoir du mal à l’atteindre en 2015. François Hollande plaide aussi pour des investissements européens et une véritable politique industrielle, une politique européenne de l'énergie, la maîtrise des flux migratoires et enfin un « choc de simplification » pour les institutions : cinq priorités en échange du soutien au candidat de la droite à la tête de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.