Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Sergueï Lavrov prévient : « S'il s'agit d'un cessez-le-feu total, grâce auquel les autorités vont inviter les représentants du sud-est de l'Ukraine pour dialoguer, alors ce serait un premier pas espéré par tous ; mais s'il est temporaire et que ceux qui déposent les armes se retrouvent en prison, ou que les populations désignées comme des séparatistes sont obligées de quitter l'Ukraine, alors ça se rapproche du nettoyage ethnique. »
Le chef de la diplomatie russe a également mis en garde contre une possible imposition de la loi martiale dans ces régions, puisque le Parlement ukrainien doit en débattre ce jeudi. Le président de la commission des Affaires étrangères à la Douma parle quant à lui d'un écran de fumée lancée par Porochenko pour faire croire qu'il est de bonne volonté, alors qu'il continue à faire tuer son peuple. D'ailleurs, la justice russe vient de lancer des poursuites contre le ministre ukrainien de l'Intérieur pour « meurtre intentionnel de civils ».
A Donetsk comme à Lughansk, il n'est pas question de déposer les armes. Dans les deux républiques autoproclamées, on affirme que l'armée ukrainienne a envoyé des renforts au cours des dernières 24 heures.
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