L’Union européenne n’entend pas baisser les bras, et compte bien s’investir jusqu’à la dernière minute pour trouver une issue à la crise. Le commissaire européen chargé de l’Energie espère convaincre l’Ukraine et la Russie de reprendre les négociations. Son objectif : parvenir à organiser de nouvelles discussions pendant le week-end.
Le temps presse, car l’ultimatum du géant gazier russe Gazprom prend fin lundi matin. Il ne reste donc que quelques heures avant de voir la Russie couper son approvisionnement à destination de l’Ukraine. Une telle coupure aurait des conséquences pour l’UE, puisque 15% du gaz consumé en Europe transite par le territoire ukrainien. Le commissaire se dit donc prêt à participer à n’importe quelle rencontre pour parvenir à une solution dans les délais.
Depuis le début de la crise, la Commission européenne joue le rôle de médiateur entre les représentants russes et ukrainiens. Le président de l’institution s’est d’ailleurs entretenu vendredi par téléphone avec le président russe, pour évoquer - entre autres - ce dossier. José Manuel Barroso demande aux deux parties de faire un effort pour trouver un accord sur la base des propositions faites par la Commission.
Kiev se prépare à une coupure du gaz lundi
Mais déjà, Kiev anticipe : le Premier ministre ukrainien, qui semble envisager le pire, a demandé aux ministres concernés de se préparer à ne plus recevoir de gaz russe à partir de lundi. Faut-il y voir une stratégie de dramatisation, afin de peser sur la négociation, ou l’Ukraine craint-elle réellement la rupture ? La Russie a fait savoir qu'elle n'envisageait pas de reprendre les discussions sur le prix du gaz tant que la dette ukrainienne de 4,5 milliards de dollars ne serait pas payée avant l’ultimatum. Entre le marteau et l'enclume, l'Union européenne a toutes les raisons de craindre les dégâts collatéraux du conflit entre ses voisins de l'Est.
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