« La presse tabloïd campe devant ma maison, les photographes harcèlent mes voisins, ils leur demandent des histoires sur ma famille », déplore Jean-Claude Juncker dans une interview au quotidien britannique de référence The Guardian. Qualifié d'« impitoyable opportuniste » et de « fédéraliste primaire », par The Sun, l'ancien Premier ministre du Luxembourg est présenté par ce tabloïd, le plus lu en Grande-Bretagne, comme un « menteur auto-proclamé », un peu trop amateur de boissons alcoolisées et qui « n'a jamais eu de vrai boulot. »
Il faut rappeler que dès le lendemain des élections européennes, le Premier ministre britannique David Cameron a pris la tête de ceux qui, en Europe, s'opposent à la candidature de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission. Le chef de l'exécutif britannique le voit comme un homme du passé, et trop fédéraliste, lui préférant quelqu'un, dit-il, « qui comprenne le besoin de changement, le besoin de réformes. »
Aménagement
David Cameron veut négocier un aménagement des traités européens pour pouvoir rapatrier à Londres un maximum de compétences, dont Bruxelles a aujourd'hui la charge. Une fois cette négociation menée à bien, et s'il est réélu en 2017, il veut également organiser un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne. Un fédéraliste à la tête de la Commission ne faciliterait pas sa tâche.