Commission européenne: Juncker, cible des tabloïds britanniques

Après les élections européennes de la fin du mois de mai, le choix du futur président de la Commission de Bruxelles fait toujours débat. Jean-Claude Juncker est perçu comme le favori logique : les conservateurs, qui soutiennent sa candidature, sont les plus nombreux au Parlement européen. Mais il est confronté au refus du Premier ministre britannique David Cameron et essuie les attaques de la presse tabloïd outre-Manche.

« La presse tabloïd campe devant ma maison, les photographes harcèlent mes voisins, ils leur demandent des histoires sur ma famille », déplore Jean-Claude Juncker dans une interview au quotidien britannique de référence The Guardian. Qualifié d'« impitoyable opportuniste » et de « fédéraliste primaire », par The Sun, l'ancien Premier ministre du Luxembourg est présenté par ce tabloïd, le plus lu en Grande-Bretagne, comme un « menteur auto-proclamé », un peu trop amateur de boissons alcoolisées et qui « n'a jamais eu de vrai boulot. »

Il faut rappeler que dès le lendemain des élections européennes, le Premier ministre britannique David Cameron a pris la tête de ceux qui, en Europe, s'opposent à la candidature de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission. Le chef de l'exécutif britannique le voit comme un homme du passé, et trop fédéraliste, lui préférant quelqu'un, dit-il, « qui comprenne le besoin de changement, le besoin de réformes. »

Aménagement

David Cameron veut négocier un aménagement des traités européens pour pouvoir rapatrier à Londres un maximum de compétences, dont Bruxelles a aujourd'hui la charge. Une fois cette négociation menée à bien, et s'il est réélu en 2017, il veut également organiser un référendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne. Un fédéraliste à la tête de la Commission ne faciliterait pas sa tâche.

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