avec notre correspondant à Bruxelles, Grégoire Lory
Si l’appel dans un entretien à la presse allemande, Daniel Cohn-Bendit peut surprendre d’un point de vue politique, il s’inscrit en fait dans une dynamique européenne. L’ancien député européen écologiste n’apporte pas non plus un soutien total à Jean-Claude Juncker. En effet, il se veut aussi très critique à l’égard du candidat chrétien démocrate.
L’annonce de Daniel Cohn-Bendit est un message lancé au Parlement européen bien sûr mais aussi, aux 28 chefs d’Etats et de gouvernement qui désigneront le prochain président de la Commission européenne. Et c’est bien là le sens de cet appel : donner une majorité claire à Jean-Claude Juncker afin de le rendre incontournable aux yeux des Etats membres.
Les deux institutions se battent sur l’interprétation des textes européens dans ce processus de désignation. Les eurodéputés veulent voir une tête de liste de la campagne européenne obtenir le poste. C’est la raison pour laquelle les socialistes du Parlement ont aussi apporté leur soutien à Jean-Claude Juncker. Mais de leur côté, les chefs d’Etats et de gouvernement ne veulent pas se voir imposer un candidat. Le traité de Lisbonne stipule qu’ils doivent seulement prendre en compte le résultat des élections.
→ A (re)lire ici : Ancien rouge devenu vert, Daniel Cohn-Bendit entame une nouvelle vie