UE: le choix du prochain chef de l'exécutif encore loin d'être acquis

Deux jours après les élections européennes et la poussée dans de nombreux Etats membres de partis europhobes, les dirigeants européens ont décidé de revoir les priorités de l'Union. Au-delà des déclarations d'intentions se pose clairement la question du choix du prochain président de la Commission.

Croissance, compétitivité, union monétaire, projet énergétique et « combat contre l'immigration illégale »... voilà pour les grandes lignes dessinées par les dirigeants européens. Mais la première priorité, c'est bien sûr la nomination du successeur de José Manuel Barroso à la tête de l'exécutif européen.

Le choix est encore loin d'être acquis. Jean-Claude Juncker, le candidat du Parti populaire européen (PPE)  revendique le poste. Son groupe de droite et centre droit reste le plus important au Parlement même s'il a perdu une soixantaine de sièges. Herman Von Rompuy, le président du Conseil, a pour mandat de s'assurer que Jean-Claude Juncker a bien la majorité des voix au Parlement. Il lui faudra, en effet, le soutien des socialistes. Soutien qu'il n'obtiendra qu'à la condition de mettre la création d'emplois et la lutte contre l'évasion fiscale, ce qui est un comble pour l'ancien dirigeant d'un paradis fiscal, en tête de son agenda.

Prochaine étape donc, le sommet européen du 26 juin. Les Vingt-Huit devront s'entendre sur un nom qui sera soumis début juillet aux parlementaires européens avec ceux du prochain président du Conseil et du prochain chef de la diplomatie européenne. Mais rien n'est acquis, car plusieurs dirigeants de droite comme le conservateur britannique David Cameron trouvent Jean-Claude Juncker trop fédéraliste et rejettent d'emblée sa nomination.

→ A (RE) LIRE : L'Union européenne peut-elle changer de politique?

Partager :