L'Ukraine dans le flou à une semaine de la présidentielle

Alors que l'élection présidentielle en Ukraine est prévue le 25 mai, l'organisation du scrutin semble incertaine. La commission électorale estime que quelque deux millions d'électeurs de l'Est, sur les 36 millions que compte le pays, pourraient être privés de vote. Alors que le gouvernement de Kiev tente de renouer le dialogue avec les séparatistes en organisant des tables rondes, la Russie s'interroge sur la légitimité de cette élection.

« On peut se demander si le déroulement d'élections au son des canons est conforme aux normes démocratiques d'un processus électoral. » Voilà ce que dit le communiqué publié par le ministère russe des Affaires étrangères.

Les séparatistes boycottent le dialogue

Incapable de reprendre militairement le contrôle des régions séparatistes, le gouvernement de Kiev a pourtant organisé ce samedi 17 mai une nouvelle table ronde à Kharkiv, centre industriel et culturel dans l'est du pays. Mais le succès de cette initiative pour reprendre le dialogue avec les militants pro-russes semble loin d'être acquis.

Les principaux ministres du gouvernement, deux ex-présidents ukrainiens et des parlementaires étaient certes présents à cette réunion, et des personnalités politiques favorables à une collaboration étroite avec Moscou avaient même fait le déplacement. Peine perdue ! Les séparatistes, eux, boycottent toujours ce dialogue.

Menaces et pressions physiques

Pendant ce temps, les rebelles pro-russes continuent à étendre leur contrôle, notamment à Donetsk et Lougansk. C'est dans ces deux régions que la commission électorale ukrainienne se dit incapable de préparer et d'organiser l'élection présidentielle.

La commission cite plusieurs antennes locales où la sécurité de ses fonctionnaires n'est pas assurée. Des fonctionnaires victimes de menaces et de pressions physiques pour empêcher la tenue du scrutin.

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