Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Le rapport de l'ONU fait état de meurtres, tortures, passages à tabac, d’enlèvements, actes d’intimidation, de harcèlement sexuel, conduits par des groupes antigouvernementaux, bien organisés et bien armés dans l’est du pays. Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait dépêché en Ukraine une équipe de 34 personnes. Elle constate une détérioration alarmante de la situation appelant,« à freiner ces hommes qui semblent déterminés à déchirer le pays ».
Le document dénonce des actes répétés de violences contre des manifestants pacifiques, soutenant surtout l’unité de l’Ukraine. La charge du Haut commissariat est avant tout dirigée vers les militants pro-russes, encore accusés de multiplier les détentions illégales d’hommes politiques locaux, de journalistes, de militaires.
Le sort des Tatars de Crimée est un autre sujet de préoccupation. La liberté de mouvement de leurs responsables est en question. Nombre d’entre eux se sont vus refuser d’entrer en Crimée où la persécution à l’égard de leur communauté se poursuit. Le document condamne aussi des services de sécurité étatiques et des unités de l’armée qui n’hésitent pas à tuer et à faire disparaître des opposants.