Un rapport de l'ONU dénonce des meurtres et des tortures en Ukraine

La situation des droits de l'homme a connu « une détérioration alarmante » dans l'est de l'Ukraine, là où les insurgés pro-russes se sont imposés par la force. C'est un rapport de l'ONU qui l'affirme. Depuis le déploiement en mars d'observateurs, la situation dans 5 villes du pays notamment dans l'est, et en Crimée, a été étudiée. Navi Pillay, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme appelle à « tout faire pour freiner ces groupes qui semblent déterminés à déchirer le pays ». Moscou dénonce un manque total d'objectivité.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

Le rapport de l'ONU fait état de meurtres, tortures, passages à tabac, d’enlèvements, actes d’intimidation, de harcèlement sexuel, conduits par des groupes antigouvernementaux, bien organisés et bien armés dans l’est du pays. Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme avait dépêché en Ukraine une équipe de 34 personnes. Elle constate une détérioration alarmante de la situation appelant,« à freiner ces hommes qui semblent déterminés à déchirer le pays ».

Le document dénonce des actes répétés de violences contre des manifestants pacifiques, soutenant surtout l’unité de l’Ukraine. La charge du Haut commissariat est avant tout dirigée vers les militants pro-russes, encore accusés de multiplier les détentions illégales d’hommes politiques locaux, de journalistes, de militaires.

Le sort des Tatars de Crimée est un autre sujet de préoccupation. La liberté de mouvement de leurs responsables est en question. Nombre d’entre eux se sont vus refuser d’entrer en Crimée où la persécution à l’égard de leur communauté se poursuit. Le document condamne aussi des services de sécurité étatiques et des unités de l’armée qui n’hésitent pas à tuer et à faire disparaître des opposants.

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