avec notre correspondante à Kiev, Caroline Larson
L'objectif de cette série de tables rondes est la désescalade de la crise ukrainienne. Un objectif ambitieux, d'autant plus difficile à atteindre en l'absence de l'une des parties, les chefs séparatistes de l'est de l'Ukraine qui n'ont pas été conviés comme le réclamait Moscou.
À la place, les communistes et des élus du Parti des régions, l'ancien organe de pouvoir de Ianoukovitch, sont censés parler au nom des insurgés sans que ces représentants aient de réelle prise sur les séparatistes. A défaut, ces partis peuvent exprimer le point de vue des populations du Donbass, effrayées par la révolution de l'hiver dernier à Kiev, puis par le déploiement de l'armée.
Lors de la première réunion, il a été question de la Crimée. La perte de la péninsule pour l'Ukraine se chiffre à « 100 milliards de dollars », a-t-on estimé. Tandis que les autorités ukrainiennes ont assuré qu'elles ne cèderont pas au « chantage » des insurgés prorusses.
Autant dire que Kiev ne veut toujours pas entendre parler d'une fédéralisation de l'Ukraine, un concept qui lui parait revenir à une désintégration de l'Etat ukrainien.
→ à (re)lire : Est ukrainien, les similarités avec l'expérience de la Crimée