Crise en Ukraine: Hollande et Merkel haussent à nouveau le ton

Ce samedi 10 mai, la France et l’Allemagne ont publié une déclaration commune en cette veille des référendums organisés par les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine ; la crise dans ce pays s’est retrouvée au centre des entretiens entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande.

Avec notre correspondante à Stralsund, Nathalie Versieux

François Hollande et Angela Merkel ont souhaité montrer une grande fermeté sur la question ukrainienne avec un document en cinq points, élaboré par les deux partenaires, garantissant les droits démocratiques des Ukrainiens.

Le dialogue politique « doit s’ouvrir »

Tous deux ont rappelé leur condamnation des référendums qui se tiendront demain dans certaines provinces ukrainiennes et la nécessité d’élections libres le 25 mai. « Notre objectif est qu’il y ait une élection présidentielle incontestable », a insisté François Hollande qui a également indiqué que « l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe va être directement impliquée dans cette préparation. Il y a un dialogue politique qui doit s’ouvrir avant même l’élection et forcément une désescalade. Nous avons déploré les provocations qui ont eu lieu avec des morts, plusieurs dizaines, aussi bien à Odessa que dans d’autres villes. Et donc nous avons appelé à la désescalade. » Le chef de l’Etat français a également évoqué le recours à des sanctions économiques pour la Russie en cas de poursuites de la déstabilisation de l’Ukraine.

Garantir les droits des minorités

Les forces russes stationnées à la frontière doivent réduire de manière visible leur posture d’alerte, ont déclaré les deux dirigeants. Mais l’appel de la France et de l’Allemagne s’adresse aussi à l’Ukraine qui doit modifier sa Constitution pour garantir les droits des minorités.

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