Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Angela Merkel, pour des raisons de politique intérieure, ne pouvait pas ne pas aborder le sujet. Elle l’a fait le plus diplomatiquement possible en parlant de « divergences à surmonter ».
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« Des désaccords persistent sur l'équilibre à trouver entre la nécessité de protéger des citoyennes et citoyens de possibles menaces, d'un côté et l'importance de garantir la sphère privée de l'autre, a déclaré Angela Merkel. Ces désaccords rendent nécessaires de plus amples discussions entre nos deux pays. On m'a assuré aujourd'hui que les Etats-Unis étaient disposés à participer à un tel dialogue, bien que nos avis divergent sur certains points. »
Barack Obama se veut rassurant
Barack Obama s’est fait le plus rassurant possible, soulignant les réformes qu’il avait ordonnées pour que la vie privée, non seulement des Américains, mais des étrangers, soit respectée. Les Allemands, a-t-il affirmé, ne sont pas soumis à une surveillance continue de leurs données. « Je sais que la perception dans le public est parfois que les Etats-Unis ont des capacités semblables à celles que vous voyez dans les films et à la télévision. La réalité, c’est que nous nous concentrons essentiellement sur les moyens d’empêcher les terroristes, les criminels transnationaux, de se livrer à leurs activités. » Barack Obama a par ailleurs déclaré que les Etats-Unis n’avaient d’accord de non-espionnage avec aucun pays allié, mais des partenariats avec les diverses agences de renseignement.
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