La crise ukrainienne angoisse fortement les internautes sur les réseaux sociaux. « Escalade en #Ukraine, où va-t-on ? », résume la plupart des commentaires. Aux témoignages directs sur le terrain, s’ajoutent les messages du pouvoir central de Kiev et les réactions des pays européens. Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre ukrainienne et candidate à la présidentielle, appelle sur son site à « la résistance contre l'agresseur russe par tous les moyens disponibles». Yuriy Sergeyev, l’ambassadeur d'Ukraine à l'ONU, déclare au Conseil de sécurité en français, et poste sur son compte, « Je lance un dernier cri d'alarme ».
Diplomatie Twitter
Gérard Araud, représentant permanent de la France auprès de l'ONU, tweete « l'accumulation de troupes russes à la frontière projette une ombre inquiétante sur l’Europe ». Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe sur le compte de son ministère, répond « il n'y a pas d'opérations russes en Ukraine » et considère que « l’hypocrisie de la réaction des Occidentaux dépasse les bornes » Le premier ministre canadien Stephen Harper persiste et tweet en qualifiant les interventions de la Russie en Ukraine d’« agressives, militaristes et impérialistes » en soutenant qu’elles posaient une sérieuse menace à la paix mondiale. La guerre des médias sur le web entre pro-Russes et pro-Ukrainiens fait rage.
Une crise couverte sur Twitter
Une situation de crise que de nombreux journalistes présents sur place couvrent en permanence en utilisant Twitter. La plupart sont anglophones, ils utilisent les réseaux afin de raconter et de documenter leurs reportages. Ils publient de courts messages, des vidéos ou des liens. Leurs informations sont parfois incomplètes, ou imprécises, les internautes doivent alors démultiplier leurs sources sur le web afin de vérifier l’info. Cette crise a posé également un dilemme à Google, ses services de cartographie par satellite ne savaient plus très bien où placer la Crimée sans risquer de froisser les susceptibilités. La Crimée fait désormais partie du territoire russe, selon la firme américaine, mais uniquement dans les pages de Google Maps Russie.
Surfer sur la peur
Certains internautes surfent aussi sur la peur que suscitent les derniers évènements en Ukraine en prophétisant qu’un éventuel conflit armé dans le pays pourrait s’étendre à toute l’Europe. Le site www.nuclearsecrecy.com vous propose sur une carte interactive d’ordonner une frappe nucléaire sur la ville de votre choix et d’en constater les effets dévastateurs. Certains esprits chagrins jouent vraiment à nous faire peur via les réseaux sociaux.