Manuel Valls à Berlin: «Les peuples veulent que l’Europe les protège»

Manuel Valls effectuait ce lundi 14 avril son premier déplacement à l'étranger depuis sa nomination. Le Premier ministre français a choisi Berlin où il s'est exprimé à l'occasion d'une conférence organisée pour le centenaire de la Première Guerre mondiale. Lors de sa déclaration de politique générale mardi dernier, Manuel Valls avait affirmé son attachement à « la solidité du couple franco-allemand ».

Avec notre correspondant à Berlin,  Pascal Thibault

Y aller ou ne pas y aller ? Finalement, Manuel Valls a honoré un engagement pris par son prédécesseur, le très germanophile Jean-Marc Ayrault. Pour ce premier déplacement auprès du premier partenaire de Paris, le nouveau Premier ministre français s’est contenté d’une participation à une manifestation des socio-démocrates. Il est vrai qu’une rencontre avec son homologue Angela Merkel aurait été difficile, l’intéressée étant en vacances.

Manuel Valls, que les Allemands découvrent, a rappelé que la social-démocratie avait toujours été une référence pour lui. Après avoir évoqué le premier conflit mondial et les leçons que les Européens en ont tirées, le Premier ministre a souligné qu’il était urgent de lutter contre la défiance qui s'installe à l’égard de l’Europe en répondant notamment au souci des citoyens pour plus de social : « Les peuples veulent que l’Europe les protège, a expliqué M. Valls. Les Européens veulent une Europe qui demeure un modèle social au sein duquel l’Etat-providence joue son rôle. Ils n’acceptent pas que les normes sociales et environnementales qui les protègent soient menacées. Et c’est comme cela que nous lutterons contre les nationalismes, les populismes, c’est ainsi comme cela que nous lutterons aussi contre l’abstention. »

Interrogé à la sortie de l’église fondée par les huguenots qui avaient fui la France pour se réfugier à Berlin, Manuel Valls, après des accents à la fibre sociale, a voulu rassurer son monde, dans une Allemagne où la fiabilité des engagements français ne convainc pas toujours. Personne ne peut mettre en doute la crédibilité de la France, a déclaré le chef du gouvernement, estimant que le déficit budgétaire repasserait bien sous la barre des 3% en 2015.

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