Les Ecossais le connaissent bien. A 59 ans, Alex Salmond a une longue carrière politique derrière lui. Il incarne l’aile gauche de son parti. Forte personnalité, il s’est opposé à la guerre en Irak et c’est lui qui a imposé ce référendum d’autodétermination au Premier ministre britannique David Cameron. Le 18 septembre, les électeurs écossais répondront donc « oui » ou « non » à cette question : « l’Ecosse doit-elle devenir un Etat indépendant ? » Le « oui » est toujours minoritaire, mais les sondages montrent qu’il progresse.
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Alex Salmond fait donc campagne en expliquant qu’un gouvernement écossais indépendant pourrait très bien être dirigé par les travaillistes ou par une coalition. Il ajoute qu’un « oui » signifierait que les Ecossais ne seraient plus dirigés par un gouvernement conservateur pour lequel ils n‘ont pas voté. Il parle bien sûr du gouvernement britannique, qui a démantelé le système social et reste déterminé à privatiser les services publics. Le discours du Premier ministre écossais pourrait bien séduire les travaillistes locaux, qui font pourtant campagne pour le « non » aux côtés des conservateurs et des libéraux démocrates.