Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Dans le cortège, il y avait un groupe d'une trentaine de femmes, mégaphone à la main. Elles ont eu beaucoup de succès, certains manifestants sont même venus leur serrer la main. Ce sont des femmes de ménage licenciées récemment par le ministère des Finances. Car si le privé comme le public sont descendus dans la rue aujourd'hui, c'est parce que les coupes continuent.
Sous la pression des bailleurs de fonds, 11 500 personnes devraient être licenciées dans le public cette année. Et dans le privé, c'est la libéralisation de plusieurs secteurs comme le lait, les librairies ou les pharmacies qui inquiète. Elle a été votée il y a peu par le Parlement, en échange de la dernière tranche d'aide de 8,5 millions d'euros.
Alors que le FMI a récemment annoncé qu'il souhaite encore baisser les retraites, les Grecs ne voient pas vraiment le bout du tunnel. Mais comme l'a montré cette journée de grève, après cinq années d'austérité, il devient de plus en plus difficile pour les syndicats de mobiliser la population.