Vatican: le pape maintient l'IOR, dite la «banque du Vatican»

Le pape François a approuvé ce lundi le maintien de l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), dite la « banque du Vatican », dont il avait envisagé la fermeture après son élection. L'IOR est le canal obligé par lequel transitent les fonds des congrégations actives dans le monde. Cette institution a été entachée par des scandales liés au recyclage de l'argent sale de la mafia, le plus retentissant de ces scandales ayant été, en 1982, la faillite de la banque Ambrosiano, qui mêlait Vatican, la CIA et la loge maçonnique. C'était l'un des sujets sur lesquels la volonté réformiste du pape François était particulièrement attendue. 

Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard

Il a suffit d’une petite phrase, lors d’une messe célébrée devant une poignée de fidèles en juin dernier, pour faire dire à nombre de commentateurs que le nouveau pape entendait fermer l’Institut pour les Œuvres de Religion : « Saint Pierre n’avait pas de compte en banque », avait déclaré le pape François. Mais quelque temps plus tard, le pape avait surtout regretté que celle qu’on appelle faussement « la banque du Vatican », se soit progressivement éloignée de sa tâche : à savoir « aider les œuvres religieuses, les missions, les églises pauvres ».

Après des mois d’incertitude, mais surtout le travail de commissions et de cabinets d’audit, le pape François vient d’approuver le maintien de cette institution secouée par le passé par des affaires douteuses. Il a par la même occasion réaffirmé l’importance de sa mission « pour le bien de l’Eglise catholique, du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican ».

Dès lors, l’Institut pour les Œuvres de Religion est invité à la prudence, comme à plus de transparence, et se trouve désormais placé sous la surveillance des plus proches conseillers du pape et d’un Conseil pour l’économie à peine créé. Un conseil qui compte 8 cardinaux du monde entier, mais aussi, pour la première fois, 7 experts laïcs du monde de la finance.

Partager :