Nouvelle étape dans la réorganisation des finances du Vatican et plus généralement de l'administration, dont la réputation a beaucoup souffert de scandales répétés. Le dernier en date, le « Vatileaks » en 2012, qui a vu la diffusion de documents confidentiels.
Le pape François, dans le cadre de la réforme de la Curie romaine, a donc adjoint au tout récent ministère de l'Economie un Conseil pour l'Economie qui aura sa propre autorité et pas seulement un rôle consultatif dans la surveillance des comptes de l'Etat pontifical.
Huit cardinaux issus de tous les continents en font partie, mais sept laïcs ont également été désignés. Leurs compétences dans le domaine de l'économie et de la finance sont indéniables. On y trouve un ancien directeur de banque centrale, un patron de société de conseil, un ancien chef d'entreprise, deux universitaires, un spécialiste de l'audit comptable et même un ancien ministre des finances de Singapour. Sept laïcs de sept nationalités, mais pas une femme dans cet aréopage d'économistes distingués.
Les cardinaux et laïcs nommés au sein du Conseil pour l'Economie
Les huit cardinaux qui seront membres pendant cinq ans du Conseil pour
l'Economie sont : l'Allemand Reinhard Marx désigné coordinateur, l'Américain Daniel DiNardo, le Sud-Africain Wilfrid Napier, le Français Jean-Pierre Ricard (archevêque de Bordeaux), le Mexicain Norberto Rivera Carrera, le Péruvien Juan Luis Cipriani Thorne, l'évêque de Hong Kong John Tong Hon, et le vicaire général de Rome depuis 2008, Mgr Agostino Vallini.
Les sept laïcs sont : Joseph F.X. Zahra, ancien directeur à la Banque centrale de Malte ; le Français Jean-Baptiste de Franssu, patron de la société de conseil Incipit ; le Canado-Américain John F. Kyle, ex-dirigeant en retraite de la firme Imperial Oil ; l'Espagnol Enrique Llano Cueto, économiste de l'université de Madrid et spécialiste de l'audit comptable ; Jochen Messemer, ancien partenaire de la firme d'audit McKinsey ; Francesco Vermiglio, professeur de gestion d'entreprise à l'université de Messine (Sicile) et George Yeo, ancien ministre des Finances de Singapour.