Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Depuis sa fondation en 1942, l’Institut pour les œuvres religieuses, le IOR, que l’on appelle communément la Banque du Vatican, s’est retrouvé à plusieurs reprises au centre de scandales financiers.
Le plus grand remonte aux années 70 quand l’IOR s’allie à la banque privée italienne, le Banco Ambrosiano, et se lance dans des spéculations frauduleuses. A la fin des années 80, la faillite du Banco Ambrosiano laissera un trou de plus de mille milliards de dollars et de sombres mystères sur des connections avec la mafia ne seront jamais dévoilés.
Là c’est un spécialiste de l’éthique dans la finance, très proche du pape Benoît XVI, au point d’avoir collaboré à une de ses encycliques, qui se retrouve dans le collimateur de la justice. Directeur du IOR depuis 2009, Ettore Gotti Tedeschi, 65 ans, fait l’objet avec un autre dirigeant d’une enquête du parquet de Rome pour violation de la nouvelle loi anti-blanchiment.
Vingt-trois millions d’euros ont été saisis dans l’attente de vérifier si l’Institut des œuvres religieuses aurait encore une fois servi de paravent à des opérations financières frauduleuses.