Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Décidée à imposer des sanctions fermes à la Russie pour son intervention militaire en Crimée, la Pologne tente de convaincre l'UE de la suivre dans ses idées. Varsovie se heurte néanmoins à la réticence de certains partenaires comme Londres ou Berlin qui ont trop d'intérêts économiques avec Moscou.
Le Premier ministre polonais a annoncé ce lundi qu'il profiterait de la visite d'Angela Merkel à Varsovie pour discuter « très ouvertement » et « sans équivoque » de la politique énergétique de l'UE dont la dépendance à la Russie « peut limiter réellement la souveraineté de l'Europe ».
L'Allemagne prise pour cible. Une position étonnante sachant que 60% du gaz polonais provient de Russie. Donald Tusk assure toutefois que, dès 2015, Varsovie pourra faire face à une éventuelle coupure des robinets de Moscou, grâce au développement de ses infrastructures gazières.
Par ailleurs, la Pologne compte investir dans l'exploitation de ses gaz de schiste et dans la rénovation de ses nombreuses mines de charbon. Deux sources d'énergie décriées par les écologistes européens desquelles la chancelière allemande aura sans doute aussi quelques remarques à glisser à son homologue polonais.
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